1 January 2000
Material (de)
Libretto (italienisch/englisch/deutsch/französisch/spanisch/hindi)
Version 08.02.2003 Berlin
I. A K T ENTRADA t (1.Akkord) NON STA Vorspruch Giordano Bruno, dell Infinito, 3.Dialog CHOR: t (2. Akkord) Non sta, si svolge e gira Quanto nel ciel e sott’ il ciel si mira. t (3. Akkord) Ogni cosa discorre, or alto or basso, Benché si ‘n lungo o ‘n breve, O sia grave o sia leve; E forse tutto va al medesmo passo Ed al medesmo punto. t (4.Akkord)SUITE I – DELL’ INFINITO The sirens Stein, Wars, S. 125 (GS 20) CATHY: The siren that warns for the bombardments is not working any more, I suppose it was worn out as they say here they have succeeded in putting it out of order, but who they they are nobody knows and now the Germans are to warn us by trumpeting but after all that does not really wake one up if one is really asleep so everybody prefers it, that is all everybody talks about is bombardments and naturally nobody is pleased, and whether the aim is good or not is hotly discussed, they say they should not fly so high, though they do admit that the precision of hitting is very great, nevertheless they say if they flew lower there would be less destruction round and about and as the defence is practically non-existent why not fly lower, others say they should not bombard at all and everybody will hate them and they did love the Americans but I said you know how they are here the French forget the past and enjoy the present yes they answer but our towns and all the dead, oh dear they say to me can you not stop them, alas I say I hate to have lovely places all smashed up and French people killed but what can I do, well they say, anyhow it is going on so long so long, and sometimes we that were most optimistic are getting kind of pessimistic it is going on so long. CHOR: so long Gerade und Kreis Giordano Bruno, Della Causa, 5.Dialog, S.110 DAVID: Sagt mir: Was ist der graden Linie unähnlicher als der Kreis? was dem Graden entgegengesetzter als das Krumme? Dennoch stimmen sie im Princip und im kleinsten Teile überein. Denn welcher Unterschied liesse sich... zwischen dem kleinsten Bogen und der kleinsten Sehne entdecken? Ferner im Grössten: welcher Unterschied liesse sich zwischen dem unendlichen Kreise und der graden Linie finden? Seht ihr nicht, wie der Kreis, je grösser er ist, sich um so mehr mit seinem Bogen der Gradlinigkeit nähert? Wer ist so blind, dass er nicht sähe, wie der Bogen, je grösser er wird, und je grösser der Kreis, dessen Teil er ist, um so mehr sich der graden Linie annähert, die durch die Tangente bezeichnet wird? Hier muss man doch sicher sagen und glauben, dass wie die Linie, je mehr ihre Grösse zunimmt, um so mehr sich der Graden annähert, so auch die grösste von allen im Superlativ mehr als alle andern grade sein muss, so dass zuletzt die unendliche Grade sich als der unendliche Kreis erweist. Da seht ihr, dass nicht nur das Grösste und Kleinste in einem Sein zusammentreffen, wie wir öfter ausgeführt haben, sondern auch im Grössten und im Kleinsten die Gegensätze eins und ununterschieden werden. ABCD Bruno, Dell’ infinito, 2.Dialog, WBG, S. 73 GEORG & CHOR: Erstens kann Unendliches von Endlichem keine Einwirkung erleiden.... Dies zu prüfen, setze man A als ein Unbegrenztes, B als ein Begrenztes, und da jede Bewegung in der Zeit stattfindet, G als die Zeit, in welcher A eine Bewegung bewirkt oder erleidet. Nehmen wir sodann einen Körper von geringerer Größe an, den wir D nennen, und diese Linie wirke auf einen andern Körper, den wir zur Vervollständigung der Proportion als H einführen, in derselben Zeit G. Dann wird es klar einleuchten, daß die kleinere Einwirkung des D zu derjenigen des größeren B sich verhalten muß, wie das Leiden des Begrenzten H zu einem begrenzten Teile von A, der als A Z bezeichnet werde. Wenn wir nun das Verhältnis des ersten Einwirkenden zum dritten Leidenden umtauschen mit dem Verhältnis des zweiten Einwirkenden zum vierten Leidenden, so erhalten wir die Proportion D zu H gleich B zu A Z. Dies ist unmöglich. Ove è dunque Giordano Bruno, Dell’ Infinito, 3.Dialog, S.100(dt.) CHOR: Ove è dunque quel bell’ordine, quell bella scala della natura, per cui si ascende dal corpo più denso quale è la terra, al lem crasso, quale è l’aqua ... al chiaro al più chiaro al chiarissmo? Dal tenebroso Al lucidissimo? ... dal gravissimo al grave da questo al lieve, dal lieve al levissimo, indi a quel che non è nè grave né lieve? Dal mobile al mezzo, Al mobile dal mezzo ... II. A K TLES INACHEVÉS (TERRORORCHESTER) DIALOGUE DES MORTS, LEONARD DE VINCI ET POUSSIN Fénélon, Dialogues des morts DAVID: Représentez-vous un rocher qui est dans la côté gauche du tableau. De ce rocher tombe une source d’eau pure et claire qui s’enfuit au travers de la campagne. Un homme qui était venu pour puiser de cette eau, est saisi par un serpent monstrueux. Le serpent se lie autour de son corps, et entrelace ses bras et ses jambes par plusieurs tours, le serre, l’empoisonne de son venin, et l’étouffe. Cet homme est déjà mort. Il est étendu. On voit la pesanteur et la roideur de tous ses membres. Sa chair est déjà livide. Son visage affreux représente une mort cruelle. FRANCK: Si vous ne nous présentez point d’autre objet, voilà un tableau bien triste. DAVID: Vous allez voir quelque chose qui augmente encore cette tristesse. C’est un autre homme qui s’avance vers la fontaine: il aperçoit le serpent autour de l’homme mort. Il s’arrête soudainement. Un de ses pieds demeure suspendu. Il lève un bras en haut, l’autre tombe en bas. Mais les deux mains s’ouvrent; elles marquent la surprise et l’horreur. FRANCK: Ce second objet, quoique triste, ne laisse pas d’animer le tableau, et de faire un certain plaisir semblable à ceux que goûtaient les spectateurs de ces anciennes tragédies où tout inspirait la terreur et la pitié; mais nous verrons bientôt si vous avez... DAVID: Ah, ah! Vous commencez à vous humaniser un peu; mais attendez la suite, s’il vous plaît, vous jugerez selon vos règles quand j’aurai tout dit. Là auprès est un grand chemin, sur le bord duquel paraît une femme qui voit l’homme effrayé, mais qui ne saurait voir l’homme mort, parce qu’elle est dans un enfoncement, et que le terrain fait une espèce de rideau entre elle et la fontaine. La vue de cet homme effrayé fait en elle un contrecoup de terreur. Ces deux frayeurs sont, comme on dit, ce que les douleurs doivent être, les grandes se taisent, les petites se plaignent. La frayeur de cet homme le rend immobile. Celle de cette femme, qui est moindre, est plus marquée par la grimasse de son visage. On voit en elle une peur de femme, qui ne peut rien retenir, qui exprime toute son alarme, qui se laisse aller à ce qu’elle sent; elle tombe assise, elle laisse tomber et oublie ce qu’elle porte; elle tend les bras et semble crier. N’est-il pas vrais que ces divers degrés de crainte et de surprise font une espèce de jeu qui touche et qui plaît? FRANCK: J’en conviens. Mais qu’est-ce que ce dessin? Est-ce une histoire? Je ne la connais pas. C’est plutôt un caprice. DAVID: C’est un caprice. Ce genre d’ouvrage nous sied fort bien, pourvu que le caprice soit réglé, et qu’il ne s’écarte en rien de la vraie nature. Sur le devant du tableau, les figures sont toutes tragiques. Mais dans ce fond tout est paisible, doux et riant.FRANCK: Le côté gauche de votre tableau me donne de la curiosité de voir le côté droit. DAVID: C’est un petit coteau qui vient en pente insensible jusques au bord de la rivière FRANCK: Etn le ciel, comment l’avez-vous fait? DAVID: Il est d’un bel azur, mêlé de nuages clairs qui semblent être d’or et d’argent. FRANCK: Qu’y a-t-il dans le milieu de ce tableau au-delà de cette rivière? DAVID: Une ville don’t j’ai déjà parlé. On voit de vieilles tours, des créneaux, de grands édifices, et une confusion de maisons dans une ombre très forte. Les montagnes, de figure bizarre, varient l’horizon, en sorte que les yeux sont contents. ET C’EST TOUJOURS Michaux, Et c’est toujours, aus: ”La vie dans les plies” DAVID: Et c’est toujours le percement par la lance l’essaim de guêpes qui fond sur l’oeil la lèpre et c’est toujours le flanc ouvert et c’est toujours l’enseveli vivant et c’est toujours le tabernacle brisé le bras faible comme un cil qui lutte contre le fleuve et c’est toujours la nuit qui revient l’espace vide mais qui guette et c’est toujours la vieille sangle et c’est toujours l’enseveli vivant et c’est toujours le balcon écroulé. Le nerf pincé au fond du coeur qui se souvient l’oiseau-baobab qui fouaille le cerveau le torrent où l’être se précipite et c’est toujours la rencontre dans l’orage et c’est toujours le bord de l’éclipse et c’est toujours derrière la palissade des cellules l’horizon qui recule, qui recule... SUITE II - TISCHGESELLSCHAFT In the 19th century Stein, Wars, S. 10 (GS3) CATHY There was nothing more interesting in the nineteenth century than little by little realising the detail of natural selection in insects flowers and birds and butterflies and comparing things and animals and noticing protective colouring nothing more interesting, and this made the nineteenth century what it is, the white man's burden, the gradual domination of the globe as piece by piece it became known and became all of a piece, and the hope of Esperanto or a universal language. SUE Here we can see every night when the moon is bright EVA In the nineteenth century, there was reading, there was evolution, there were war and anti-war which were the same thing, and there was eating. Even now I always resent when in a book they say they sat down to a hearty meal and they do not tell just what it was they ate. SUE Here we can see every night when the moon is bright and even when it is not, we cannot see them but we hear them, they hum and then from time to time they drop a light and they give us all a very great deal of delight. And why. Because they are going to drop bombs on the Italians. Anybody can like an Italian but just the same we can have a great deal of pleasure in hearing all these airplanes hum and see them drop lights on their way to bomb Italians. Why we all say do they not give in. Not so exciting perhaps but more useful, useful that is if you want to go on living in a country has not been overwhelmed by destruction. Last Night SUE Here we can see every night when the moon is bright Last night just before the airplanes came there was a complete eclipse of the moon, the shadow of the earth fell on the moon, none too soon and then slowly it passed away, it was very nice, but none of the newspapers and none of the radios mentioned it. Eclipses are an amusement for peace-time and yet all the same said my neighbour, she is a country-woman, it makes one think of all those worlds tourning around and around. Yes I said it is more terrifying even than war. Yes she said. And it was twelve o'clock at night and the moon was shining bright again and we went to bed and a little after we heard the airplanes humming and we saw the lights dropping and then we shut out the moonlight and then we were sleeping. All this is an introduction to the nineteenth century feeling about science. CATHY Stars are not really more than just what they look like. If they are then are they really realer than war. It is just that that makes the twentieth century, know what science teaches and whether it is or whether it is not what science teaches, since war is really and therefore it is what it is, that is everybody gets to meet anybody friends and enemies we have then now enemies in the house and in the barn, and it does not make any difference about the stars and it does not make any difference about war, only really it does make a difference about war seeing the trains pass with the enemy on them yes it does, but the stars whether they are what they look like or what science teaches, does it make any difference and anybody can answer that it does not. La Nuit Michaux, Les travaux de Sisyphe, aus: ”Apparitions” (1946) DAVID: La nuit est un grand espace cubique. Résistant. Extrêmement résistant. Entassement des murs et en tous sens, qui vous limitent, qui veulent vous limiter. Ce qu’il ne faut pas accepter. Moi, je n’en sort pas. Que d’obstacles pourtant j’ai déjà renversés. Que des murs bousculés. Mais il en reste. Oh! Pour ça, il en reste. En ce moment je fais surtout la guerre des plafonds. Les voûtes dures qui se forment au-dessus de moi, car il s’en présente, je les martèle, je les pilonne, je les fais sauter, éclater, crever, il s’en trouve toujours d’autres par derrière. A coup de pic, je l’éventre, puis j’éventre le suivant. De cave en cave, je descends toujours, crevant les voûtes, arrachant les étais. Je descends imperturbable, infatigué par découverte de caves sans fin dont il y a un nombre que depuis longtemps j’ai cessé de compter, je creuse, je creuse toujours Je descends sans faire attention à rien, en enjambées de géant, je descends des marches comme celles des siècles – et enfin, au delà des marches, je me précipite dans le gouffre de mes fouilles, plus vite, plus vite, plus désordonnément, jusqu’à buter sur l’obstacle final, momentanément final, et je me remets à déblayer avec une fureur nouvelle, à déblayer, à déblayer, creusant dans la masse des murs qui n’en finissent pas et qui m’empêchent de partir du bon pied. Mais la situation un jour, se présentera différente, peut-être. SUITE III – DERWISCHE / EMPLIE DE Michaux, Emplie de, aus: ”La vie dans les plies” DAVID (CD): Emplie de moi Emplie de toi. Emplie des voiles sans fin de vouloirs obscurs. Emplie de plis. Emplie de nuit. Emplie des plis indéfinis, des plis de ma vigie. Emplie de pluie. Emplie de bris, de débris, de monceaux de débris. De cris aussi, surtout de cris. Emplie d’asphyxie. Trombe lente. III. A K T SUITE IV – TRIUMPHMARSCH Coriolan / Puppen T.S.Eliot, Triumphal march I. Coriolan, aus: ”The complete Poems and plays” TUTTI Stone, bronze, stone steel, stone, oakleaves, horses` heels Over the paving. And the flags. And the trumpets. And so many eagles. DAVID: How many? TUTTI Count them. DAVID: And such a press of people. TUTTI We hardly knew ourselves that day, or knew the City. This is the way to the temple, and we so many crowding the way. So many waiting, DAVID: how many waiting? what did it matter, on such a day? Are they coming? TUTTI No, not yet. You can see some eagles. And hear the trumpets. DAVID: Is he coming? We can wait with our stools and our sausages. TUTTI Here they come. What comes first? Can you see? Tell us, DAVID: It is 5,800,000 rifles and carbines, 102,000 machine guns, 28,000 trench mortars, 53,000 field and heavy guns, I cannot tell how many projectiles, mines and fuses, 13,000 aeroplanes, 24,000 aeroplane engines, 50,000 ammunition waggons, now 55,000 army waggons, 11,000 field kitchens, 1,150 field bakeries. What a time that took. Will it be he now? No, Those are the golf club Captains, these the Scouts, And now société gymnastique de Poissy And now come the Mayor and the Liverymen. TUTTI Look DAVID: There he is now, TUTTI look: DAVID: There is no interrogation in his eyes Or in the hands, quiet over the horse`s neck, And the eyes watchful, waiting, perceiving, indifferent. TUTTI Now DAVID: they go up to the temple. TUTTI Then DAVID: the sacrifice. TUTTI Now DAVID: come the virgins bearing urns, urns containing Dust TUTTI Dust Dust of dust, and now CHOR/TUTTI: Stone, bronze, stone, steel, stone, oakleaves, horses` heels Over the paving. TUTTI: That is all we could see. But how many eagles! and how many trumpets! CATHY (And Easter Day, we didn`t get to the country, So we took young Cyril to church. And they rang a bell And he said right out loud, crumpets.) SUE Don´t throw away that sausage, CATHY It´ll come in handy. SUE He´s artful. Please, will you Give us a light? DAVID: Light SUE Light DAVID: Et les soldats faisaient la haie? TUTTI ILS LA FAISAIENT. Homme-Bombe Michaux, homme-bombe, aus: Liberté d’action (1945) DAVID: Non, Non, je n’ai pas d’usine, je n’ai pas d’outils. Je suis un des rares hommes-bombes. Je dis rares, car s’il en est d’autres, que ne l’ont-ils déclaré un jour? Il est vrai, il demeure possible qu’il y en ait eu. Nous sommes obligés à quelque prudence. ”Eclater, ça peut être dangereux, un jour”, pense le public. Après tuer, les caresses. ”Qu’il dit, pense le public, mais s’il demeure dans le tuer, s’il enfonce dans le tuer, s’il réalise enfin le tuer” et le public, toujours magistrat en son âme simple, s’apprête à nous faire condamner. Mais il est temps de me taire. J’en ai trop dit. A écrire on s’expose décidément à l’excès. Un mot de plus, je culbutais dans la vérité. D’ailleurs je ne tue plus. Tout lasse. Encore une époque de ma vie de finie. Maintenant, je vais peindre, c’est beau les couleurs, quand ça sort du tube, et parfois encore quelque temps après. C’est comme du sang. SCHLACHTBESCHREIBUNG Leonardo, A. 111 r. , Schriften, S.187ff. GEORG: Wie eine Schlacht darzustellen Ist. Zuerst wirst du den Rauch der Artillerie machen, der sich in der Luft mit dem von der Bewegung der Pferde und der Kämpfenden aufgewirbelten Staub vermischt; diese Mischung wird dann so aussehen: der Staub hat ja, da er zur Erde gehört, ein Gewicht, und obwohl er sich wegen seiner Feinheit leicht erhebt und mit der Luft vermengt, kehrt er doch immer wieder gern auf den Erdboden zurück, der Rauch wird eine bläuliche Farbe annehmen und der Staub wird zu seiner eigenen Farbe neigen. Je tiefer die Kämpfenden in diesem Gewölk stecken, desto weniger wird man sie sehen und desto weniger werden sich ihre hellen und dunklen Stellen voneinander unterscheiden. Die Gesichter und die Gestalten und ihr Aussehen, wirst du rötlich malen. Die Luft sei voller Pfeile, die in verschiedenen Richtungen fliegen: der eine aufwärts, der andere abwärts, der in gerader Linie, und hinter den Geschossen soll ein wenig Rauch fliegen. Du wirst auch ein Pferd machen, das seinen Reiter tot hinter sich herschleift, und dahinter die Spur des durch Staub und Schlamm geschleiften Leichnams. Zu Füßen der Kämpfer mache Waffen aller Arten: zerbrochene Schilde, Lanzen, Schwerter und ähnliches. Tote wirst du machen, einige halb mit Staub bedeckt, andere ganz. Die Besiegten mache blaß mit hochgezogenen Augenbrauen, und die Haut darüber sei schmerzlich gekraust. Die hoch gewölbten Lippen sollen die oberen Zähne freigeben, die Zähne so verteilt sein, daß ein Wehgeschrei entsteht; Dann mache noch andere, die mit weit aufgerissenem Mund schreiend fliehen. Andere sollen sterbend die Zähne zusammenbeißen, die Augen rollen, sich die Fäuste an den Leib drücken und die Beine verdrehen. Man könnte auch viele Männer sehen, die alle zusammen über ein totes Pferd gefallen sind. Auch einige Sieger Und mache keinen ebenen Ort außer den mit Blut gefüllten Fußstapfen. CHOR: et ne faire aucun endroit plat, si ce n’est les traces des pas remplies de sangSUITE V – LAS MENINAS Did it really happen 1 Stein, Wars, S. 10 (GS3) CATHY well anyway the nineteenth century liked to cry liked to try liked to eat liked to pursue evolution and liked war, war and peace peace and war and no more. SUE & CHOR When I was then I liked revolutions I liked to eat I liked to eat I liked to cry not in real life but in books and in real life there was nothing much to cry about but in books oh dear me, it was wonderful there was so much to cry about and then there was evolution. Evolution was all over my childhood, walks abroad with an evolutionist and the world was full of evolution, biological and botanical evolution, with music as a background for emotion and books as a reality, and a great deal of fresh air as a necessity, and a great deal of eating as an excitement and as an orgy, and now well just then there was no war no actual war anywhere. Did it really happen 2 Stein, Wars, S.110 (GS 18) CATHY 1. Did it really happen, oh yes she said, it does happen and it did happen. Well so life goes on, CATHY 2. we had just been reading Shakespeare Richard the Third, and and the things they say there do sound just like that, FRAUEN so why not, CATHY anything is so if the country makes it so, and a century makes it so when it is so, just like that. FRAUEN just like that. CATHY 3. Did it really happen ? FRAUEN oh yes she said, CATHY it does happen FRAUEN and CATHY and it did happen. Well FRAUEN so life goes on, FRAUEN 4. we had just been reading Shakespeare Richard the Third, and and the things they say there do sound just like that, so why not, anything is so if the country makes it so, and a century makes it so when it is so, just like that. Just like that. CATHY 5. history does repeat itself, I have often thought that that was the really soothing that history does. The one thing that is sure and certain is that history does not teach, that is to say, it always says let it be a lesson to you but is it ? FRAUEN 6. Not at all CATHY Not at all because circumstances always alter cases and so although history does repeat itself it is only because the repetition is soothing that anyone believes it, FRAUEN 7. nobody CATHY nobody wants to learn either by their own or anybody else's experience, FRAUEN nobody does, CATHY no they say they do but no FRAUEN nobody does. CATHY Yes FRAUEN nobody does. FRAUEN 8. we had just been reading Shakespeare Richard the Third, and and the things they say there do sound just like that, so why not, anything is so if the country makes it so, and a century makes it so when it is so, just like that. Just like that. Les suivantes Aus: Michel Foucault, les mots et les choses VALENTIN: El pintor está ligeramente alejado del cuadro. Lanza una mirada sobre el modelo; quizá se trata de añadir un último toque, pero también puede ser que no se haya dado aún la primera pincelada. El brazo que sostiene el pincel está replegado sobre la izquierda, en dirección de la paleta; está, por un momento, inmóvil entre la tela y los colores. Esta mano hábil depende de la vista; y la vista, a su vez, descansa sobre el gesto suspendido. Entre la fina punta del pincel y el acero de la mirada, el espectáculo va a desplegar su volumen. Tomando un poco dedistancia, el pintor está colocado al lado de la obra en la que trabaja. Es decir que, para el espectador que lo contempla ahora. El cuadro está vuelto de espaldas; lo puede percibirse el reverso con el inmenso bastidor que lo sostiene. En cambio, el pintor es perfectamente visible en toda su estatura. El pintor fija un punto invisible, pero que nosotros, los espectadores, nos podemos asignar fácilmente ya que este punto somos nosotros mismos: nuestro cuerpo, nuestro rostro, nuestros ojos. Así, pues, el espectáculo que él contempla es dos veces invisible; porque no está representado en el espacio del cuadro y porque se sita justo en este punto ciego, en este recuadro esencial en el que nuestra mirada se sustrae a nosotros mismos en el momento en que la vemos. Desde los ojos del pintor hasta lo que ve, está trazada una línea imperiosa que no sabríamos evitar, nosotros, los que contemplamos: atraviesa el cuadro real y se reúne, delante de su superficie, en ese lugar desde el que vemos al pintor que nos observa; este punteado nos alcanza irremisiblemente y nos liga a la representación del cuadro. FRANCK: Nul regard n'est stable. Et la grande toile retournée là l'extreme gauche du tableau exerce là sa seconde fonction: obstinément invisible, elle empêche que soit jamais repérable ni définitivement établi le rapport des regards. Parce que nous ne voyons que cet envers, nous ne savons qui nous sommes, ni ce que nous faisons. Les autres personnages du tableau sont pour la plupart tournés eux aussi vers ce qui doit se passer en avant. La frise qui occupe le premier et le second plan du tableau représente, - si on y comprend le peintre - huit personnages. Cinq d'entre eux, la tète plus ou moins inclinée, tournée ou penchée, regardent à la perpendiculaire du tableau. Le centre du groupe est occupé par la petite infante, avec son ample robe grise et rose. KENHA HI KYA (hindi) wird nicht über setzt!!! JAGDISH: (gesprochen) kahanaa hii kyA ye nain jo ek anjaanse jo mile chalane lage mohabbat ke jaise ye silasile aramaan naye aise dil men khile jinako kahhI main nA jaanuun vo hamase ham unase kabhI nA mile, kaise mile dil nA jaanuun ab kyA karen, kyA naam len, kaise unhe main pukaaruunB (gesungen) kahanaa hii kyA ye nain jo ek anjaanse jo mile chalane lage mohabbat ke jaise ye silasile aramaan naye aise dil men khile jinako kahhI main nA jaanuun vo hamase ham unase kabhI nA mile, kaise mile dil nA jaanuun ab kyA karen, kyA naam len, kaise unhe main pukaaruun C kahanaa hii kyA ye nain jo ek anjaanse jo mile chalane lage mohabbat ke jaise ye silasile aramaan naye aise dil men khile jinako kahhI main nA jaanuun vo hamase ham unase kabhI nA mile, kaise mile dil nA jaanuun ab kyA karen, kyA naam len, kaise unhe main pukaaruun D (instrumental)E (gesungen) pahalii najar men kuchh ham kuchh tum ho jaaten hai yuun gum naino se barasaae rim-jhim, rim-jhim hamape pyaar kA sAvan sharm thoDii-thoDii hamako aaye to nazaren jhuk jaaen sitam thoDaa-thoDaa hamape shok havaa bhI kar jaaye aisI chalii aaNchal uDe dil men ek tuufaan uThe ham to luT gaye khaDe hii khaDeB (gesungen) kahanaa hii kyA ye nain jo ek anjaanse jo mile chalane lage mohabbat ke jaise ye silasile aramaan naye aise dil men khile jinako kahhI main nA jaanuun vo hamase ham unase kabhI nA mile, kaise mile dil nA jaanuun ab kyA karen, kyA naam len, kaise unhe main pukaaruunA (instrumental)E (gesungen) in honThon ne maangaa saragam, saragam tU aur terA hii pyaar hai aaNkhen DhUnDhe hai jisako har dam, har dam tU aur terA hii pyarr hai mahafil men bhI tanhaa hai dil aise, dil aise tujhako kho nA de Darataa hai aise, ye aise aaj milii aisI khushI jhuum uThii duniyA ye merI tumako paayaa to paaii zindagii F kahanaa hii kyA . TEMPLE I (ORANGE) IL Y A DES JOURS Michaux, aus: Tels des conseils..., in: ”Qui je fus” 1927 (Celan, IV, S.631) GEORG & CHOR: Il y a des jours où je vois tout aplati comme sur une toile, et à distance, et qu’on me dise alors ”viens”, d’abord un personnage d’une toile parle-t-il? – et puis, attendez, attendez donc, mon l‘âme est en quenouille autour de ma colonne vertébrale, et se dérouler ne peut se faire d’un coup. Il me faut plusieurs heures. IV. A K T LA FRONDE À HOMMES Michaux, La Fronde à Hommes, aus: ”Liberté d’action” (1945) DAVID: J’ai aussi ma fronde à hommes. On peut les lancer loin, très loin. Il faut savoir les prendre. Cependant on les lance difficilement assez loin. Pour dire vrai on ne les lance jamais assez loin. Ils vous reviennent des quarante ans après parfois, quand on se croyait enfin tranquille tandis que c’est eux qui le sont, revenant du pas égal de celui qui ne se presse pas, qui se serait trouvé là encore il y a cinq minutes et pour revenir aussitôt après. SUITE VI – DE LA CAUSA Just like that Stein, Wars, S. 105 (GS 18) CATHY We spend our Friday afternoons with friends reading Shakespeare, we have read Julius Cæsar, and Macbeth and now Richard the Third and what is so terrifying is that it is all just like what is happening now. Macbeth seeing ghosts well don't they, is not Mussolini seeing the ghost of his son-in-law, of course he is you can see him seeing the ghost of his son-in-law, his last speech showed that he did, and any of them, take the kings in Shakespeare there is no reason why they all kill each other all the time, it is not like orderly wars when you meet and fight, but it is all just violence and there is no object to be attained, no glory to be won, just like Henry the Sixth and Richard the Third and Macbeth just like that, just like that, very terrible very very terrible and just like that. just like that Minima und Maxima Bruno, De la Causa, 5.Dialog, Meiner, S.112ff DAVID: Wer wüsste nicht, > dass das Princip der Wärme etwas untheilbares und darum von aller Wärme geschiedenes ist, weil das Prinzip keines von den abgeleiteten Dingen sein darf? > Wenn dem so ist, wer kann etwas gegen die Behauptung einwenden, dass das Princip weder warm noch kalt ist, sondern eine Identität des Warmen und Kalten ist? > So ist denn ein Entgegengesetztes Princip des andern, und die Veränderungen bilden deshalb einen Kreislauf nur dadurch, dass es nur ein Substrat, ein Princip, ein Ziel, eine Fortentwickelung und eine Wiedervereinigung beider giebt. > Das Minimum der Wärme und das Minimum der Kälte sind durchaus eins und dasselbe; > Daher ist es offenbar, dass das Maximum und das Minimum im Wechselspiel der Veränderung zusammentreffen. > Deshalb pflegen die Aerzte nicht ohne Grund grade bei der vollkommensten Gesundheit besorgt zu sein; im höchsten Grade des Glücks sind vorsichtige Leute am bedenklichsten. > Ist nicht der letzte Rest des Zerstörten Princip des Erzeugten? > Gewiss, wenn wir recht erwägen, sehen wir ein, dass Untergang nichts anderes als Entstehung und Entstehung nichts anderes als Untergang ist: > Liebe ist eine Art des Hasses, Hass endlich ist eine Art der Liebe. die Liebe zu diesem ist der Hass gegen jenes. > Der Substanz und Wurzel nach ist also Liebe und Hass, eins und dasselbe. > Woher entnimmt der Arzt das Gegengift sicherer als aus dem Gifte? Was liefert besseren Theriak als die Viper? > In den schlimmsten Giften die besten Heilkräfte. Wohnt nicht ein Vermögen zwei entgegengesetzten Gegenständen bei? > Nun, woher glaubst du denn, kommt dies, wenn nicht davon, dass das Princip des Seins ebenso eins ist, wie das Princip des Begreifens beider Gegenstände eines ist? > Nicht zu reden davon, dass das Kugelförmige auf dem Ebenen ruht, das Concave im Convexen weilt und liegt, > das Zornige mit dem Geduldigen verbunden lebt, dem Hoffährtigsten am allermeisten der Demütige, dem Geizigen der Freigebige gefällt. >>>>>>>>>>>>> Städte / maquettes / cities You disappear STEIN, WARS, S. 16 (GS4) SUE Mediæval means, that life and place and the crops you plant and your wife and children, all are uncertain. They can be driven away or taken away, or burned away, or left behind, that is what it is to be mediæval. And now and here 1943, it is just like that, /you take a train, /you disappear, /you move away /your house is gone, /your children too, /your crops are taken away, /there is nothing to say, /you are on the road, /and where are they, /if you go /there is nobody to say so, /anything can come / and anything can go /everything is all the same /what can happen here /can happen there, /and what can happen there /can happen anywhere /and it does, - beside it does. That was true in mediæval times too. Wo? Giordano Bruno, Dell’infinito, 3.Dialog, S.100 GEORG&CHOR: Wo bleibt dann unsere schöne Ordnung, diese schöne Stufenleiter der Natur, auf der man emporsteigt von der Erde, zum Wasser, zum Dampf, zurLuft, zum feinsten, zum Feuer, Vom dunklen gar zum weniger dunklen, zum hellen, zum helleren, zum hellsten? Vom schwersten zum leichten, vom leichtesten, zu dem, der weder schwer noch leicht ist? Ich leugne nicht Bruno, Dell’infinito, Meiner, S.101ff DAVID: Ich leuge nicht die Unterscheidung... + CHOR aber ich leugne diese Rangfolge, diese Anordnung, d.h. daß die Erde vom Wasser umgeben und bedeckt sei, das Wasser von der Luft, die Luft vom Feuer, das Feuer vom Himmel. Denn ich behaupte: eins ist das Umfassende und Umfangende all dieser Weltkörper und großen Maschinen, die wir in diesem unermeßlichen Gefilde zerstreut sehen, und jeder dieser Körper, jedes dieser Gestirne, jede dieser Welten ist aus dem, was man hier Erde, Wasser, Luft und Feuer nennt, zusammengesetzt; nur daß sie, sofern in der Art ihrer Zusammensetzung das Feuer überwiegt, Sonnen heißen und eigenes Licht ausstrahlen, sofern aber das Wasser vorwiegt, Erden, Monde oder ähnliche Gestirne sind, die von den Sonnen ihr Licht empfangen. Auf diesen Sternen also oder Weltkugeln, wie wir sie lieber nennen wollen, sind verschiedenartige Teile von mannigfacher Zusammensetzung nach Lage und Gestalt, Felsen, Seen, Flüsse, Quellen, Meere, Sandwüsten, Metalle, Höhlen, Berge, Ebenen usw. ebenso untereinander geordnet, wie bei den Tieren die heterogenen Teile mit den verschiedenen und mannigfaltigen Komplexionen von Knochen, Eingeweide, Venen, Arterien, Fleisch, Nerven, Lungen zu Organen und Gliedmaßen von dieser und jener Gestalt, die auch sozusagen ihre Berge und Täler, ihre Schluchten, ihre Gewässer, ihre besonderen Lebensgeister und ihre Wärme besitzen, mit ganz ähnlichen Vorkommnissen und Empfindungen für alle meteorologischen Einflüsse, als z.B. Katharrhe, Ausschlag, Steinbildungen, Schwindel, Fieber, Entzündungen und unzählige Dispositionen und Empfindungen, die den Nebeln, dem Regen und Schnee, den Dürren, den Blitzen, Donnerwettern und Erdbeben im großen Körper entsprechen. Krieg der Städte /guerre / war Musik: IV.3.3.01 On the road Stein, Wars, S. 69-70 (GS 10) CATHY On the road I met a woman an oldish woman and we were going the same way and we talked as we walked. She said a little farther along she had a house but she did not live there. She had had a sister paralysed for thirtyfive years who had lived there and she died two years ago. She now lived with her brother-in-law somewhere else, he was all she had but of course some one stayed in the paternal house to take care of the children. Oh yes I forgot I had Basket on a leash because on the road as there is a cement works there are many trucks, of course there are quite a number of automobiles, no German ones, French ones the French always keep going somehow, well anyway I said I had Basket on a leash because he having worms was a little nervous he almost was run down by an automobile, so I told her and I said a dog is so easily killed, yes she said we had one at the paternal house and he went blind and so we had to have him killed, and I said we had a little dog we loved very much and he had to be killed because he had diabetes, and is he dead she said and I said yes, and she said it is different with chickens, she said just the other day a camion came along and he ran over one of our chickens and he did not notice it he just went on but a little later another one came along and he noticed it and he stopped and got down and gathered in the chicken and went on, just then my nephew came out and saw him and as he went away he noticed the number so a little later when the camion came back again my nephew stopped him and said you have to pay me for that chicken that is to say not money I do not want money I want the chicken, and the man said not at all I will pay you but I will not give you the chicken and my nephew said he did not want payment he wanted the chicken and the man said he did not have it which was probably a lie but still perhaps he had already eaten it, but anyway my nephew said well I will take the money, no said the other I am not paying you anything, why not said my nephew, because I am not said the driver and my nephew said well suppose you give it to the Red Cross to make a package for a prisoner not at all said the driver and he drove away and said I what did your nephew do, I have no nephew she said I only have a niece that is to say I only have a father-in-law, that is not my house where I live it belongs to my brother-in-law and just then our roads parted and we said good-bye. On the radio Stein, Wars, S. 79 (GS 12) REFRAIN: SUE A Everything is dangerous and everybody casually meeting anybody talks to anybody and everybody tells everybody the history of their lives, they are always telling me and I am always telling them and so is everybody, that is the way it is when everything is dangerous. SWANTJE A Everything is dangerous and everybody casually meeting anybody talks to anybody and everybody tells everybody the history of their lives, they are always telling me and I am always telling them and so is everybody, that is the way it is when everything is dangerous. FRAUEN Life and death and death and life. Life and death and death and life. Life and death and death and life. Stein, Wars, S. 105 (GS 18) EVA B 1/2 That is what makes it so extraordinary, everybody listens to the radio, they listen all day long because almost everybody has one and if not there is their neighbour's and they listen to the voice from any country and yet what they really believe is not what they hear but the rumours in the town, by word of mouth is always the most convincing, they do not believe the newspapers nor the radio but they do believe what they tell each other and that is natural enough, all official news is so deceiving, so why not believe rumours, that is reasonable enough, and so they do, they believe all the rumours, and even when they know they are not true they believe them, at any rate they have a chance of being true rumours have but official news has no chance of being true none at all, of course not. BARBARA A Everything is dangerous... Stein, Wars, S. 10 (GS 3) CATHY B 3 Now they can do the radio in so many languages that nobody any longer dreams of a single language, and there should not any longer be dreams of conquest because the globe is all one, anybody can hear everything and everybody can hear the same thing, so what is the use of conquering, and so the nineteenth century now in '43 is slowly coming to an end. SUE (B3) So they go on, and all the radio stations interfere so that nobody can hear any one and in the midst of all the misery it is not childish but very small boyish. It is strange the world to-day is not adult it has the mental development of a seven-year-old boy just about that. Dear me. SOPRANSOLO that is the way it is when everything is dangerous. Stein, Wars, S.101-102 (GS 16) CATHY and anyway it is evening and nearly midnight and I will be listening to the last news just before going to bed again. It is funny the different nations begin their broadcasting I wish I knew more languages so that I could know how each one of them does it. The English always begin with this is London, or the B.B.C. home service, or the overseas service. The Americans say with poetry and fire, this is the voice of America, one of the United Nations, speaking to you across the Atlantic. Then the Frenchmen, say Frenchmen speaking to Frenchmen, they always begin like that, and the Belgians are simple and direct, they just announce, radio Belge, and the national anthem, and the Swiss so politely say, the studio of Geneva, at the instant of the broadcasting station of Berne will give you the latest news, and Italy says live Mussolini live Italy, and they make a bird noise and then they start, and Germany starts like this, Germany calling, Germany calling, in the last war, I said that the camouflage was the distinctive characteristic of each country, each nation stamped itself upon its camouflage, but in this war it is the heading of the broadcast that makes national life so complete and determined. It is that a nation is even stronger than the personality of any one, it certainly is so nations must go on, they certainly must. SUITE VII - LAST SUPPER Out Where the West Begins ENSEMBLE: Out where the world is in the making, Where fewer hearts in despair are breaking, That's where the West begins. Where's more of singing and less of sighing, Where's more of giving and less of buying, And a man makes friends without half trying-- Out where the West begins. Out where the handclasp's a little stronger, Out where the smile dwells a little longer, That's where the West begins; Out where the sun is a little brighter, Out where the snows are a trifle whiter, Where the bonds of home are a wee bit tighter, Out where the West begins. Out where the skies are a trifle bluer, Out where the friendship's a little truer, That's where the West begins. Out where a fresher breeze is blowing, Out where there's laughter in streamlets flowing, Where there's more of reaping and less of sowing, Out where the West begins. Je ne voyage plus. Michaux, Liberté d’action (1945) DAVID Je ne voyage plus. Pourquoi que ça m’intéresserait les voyages? Train Travelling G.Stein, War I have seen Sue But to get back to train travelling more and more I like to take a train I understand why the French prefer it to automobiling, it is so much more sociable and of course these days so much more of an adventure, and the irregularity of its regularity is fascinating. DAVID Ce n’est pas ça. Ce n’est jamais ça. CATHY As I said we were going to Chambery and we got ready and got to the station well ahead of time as is our custom and with all our papers in order as our custom. When we arrived at the station of course the train was not there it never is and we had a long conversation with our friend the gendarme who helps us get around and helps us get a goat, and helped us every way they help anybody every day often to get away, they do do that. Freight train ENSEMBLE: Freight train, freight train goin' so fast. Freight train, freight train goin' so fast. Please, don't tell what train I'm on, so they won't know where I'm gone. When I die, Lord, please bury me deep, Way down on old Chestnut Street, So I can hear old Number Nine As she comes a-rolling by. Freight train, freight train ... When I am dead and in my grave, No more good times here I'll crave, Place the stones at my head and feet And tell them all that I'm gone to sleep. DAVID Je peux l’arranger moi-même leur pays. De la façon qu’ils s’y prennent, il y a toujours trop de choses qui ne portent pas. Ils se sont donné du mal inutilement, ces New-Yorkais avec leurs gratte-ciels, si faciles à survoler, ces Chinois avec leurs pagodes et leur civilisation de derrière les fagots. Moi, je mets la Chine dans ma cour. Je suis plus à l’aise pour l’observer. Et ils n’essayent pas de me tromper comme ils font chez eux, aidés par leur propagande xénophobe. Ils font chez moi tranquillement leur petit commerce. L’argent passe, et passe. Ça leur suffit, pourvu qu’il passe. Freight train, freight train... Ce n’est pas moi non plus qui irais au Tyrol ou en Suisse, risquer au retour une grève des chemins de fer et des lignes aériennes et de me trouver coincé comme un cencrelat sous une semelle. Pas si fou! Les montagnes, j’en mets quand ça me chante, où ça me chante, où le hasard et des complaisances secrètes m’ont rendu avide de montagnes, dans une capitale, encombrée de maisons, d’autos et de piétons préparés exclusivement à la marche horizontale et à l’air doucereux des plaines. Je les mets là (pas ailleurs), en pleine construction de briques et de moellons, et les bâtiments n’ont qu’à faire place. Freight train ... D’ailleurs, ce sont des volcans, mes montagnes, et fin prêts à cracher une nouvelle hauteur en moins de deux. Ils s’élèvent donc entre les pâtés de maisons du reste affreuses qu’ils bousculent pour prendre place, la place qu’ils méritent. Ils sont là maitenant. Sinon, est-ce que je continuerais d’habiter cette ville opaque? Est-ce que quelqu’un continuerait d’y habiter? Non. Sans cette invasion volcanique, la vie dans une grande ville serait bientôt tout à fait insupportable.TEMPLE 2 DAVID: Principes que tout homme capable de raison peut apprendre: Il ne se donne point de visible sans lumière. Il ne se donne point de visible sans moyen transparent. Il ne se donne point de visible sans terme. Il ne se donne point de visible sans couleur. Il ne se donne point de visible sans distance. Il ne se donne point de visible sans instrument. Ce qui suit ne s’apprend point, ce sont parties du peintre. Il faut commencer par la disposition,puis par l’ornament, le decore, la beauté, la grâce, la vivacité, le costume, la vraisemblance et le jugement partout. F I N I S O P E R A
on: Landschaft mit entfernten Verwandten (Music Theatre)